Ce matin (samedi 2 novembre), après un petit-déjeuner avalé à la hâte, nous avions tous rendez-vous à l’entrée de la vallée de la Chézine, sur l’esplanade à proximité du boulevard du Massacre, en contrebas d’autres coureurs habitués à la boue, les poneys du centre équestre. L’horaire du rendez-vous était fixé comme d’habitude, à 10h. Je suis précis car il le faut : Patrice, le coach, qui arborait un magnifique sweat-shirt estampillé « organisation » ne plaisante pas avec la ponctualité mais davantage avec la course à pied, ce qui ne nuit pas…Vingt minutes plus tard, après un galop d’échauffement sur les chemins détrempés de la vallée, nous sommes réunis pour le brief de cette séance de préparation à la saison de cross qui débute le week-end suivant à Couëron. Il y a là des jeunes (Geoffrey, « les Antoine », Florent…), Camille (la seule fille ET la meilleure du groupe) et des moins jeunes (le coach et Jacky en tête, Olivier, Laurent…). La troupe est bigarrée, de bonne humeur et propre, pour l’instant. Le moment est venu d’aller repérer le parcours parsemé de branches tombées dans la nuit pour « nettoyer la piste de danse » comme l’explique un Patrice très en forme au moment de distiller ses conseils. « Pendant un cross, quand on est fatigué, on doit garder le rythme, la fréquence au niveau des jambes et des bras » explique-t-il. « On doit également pouvoir bouger les lèvres » ajoute-t-il (que l’on pourrait traduire par « on doit pouvoir parler »). Après que Jacky eu conseillé à Patrice de « ne pas donner trop de conseils », celui-ci conclut par une formule définitive : « Il en va de la survie de l’espèce ». Rien de moins. Et c’est parti pour des tours de « toboggan » en mode 1+2+1+2. Comprenez : une variation de répétitions efforts/récupération autour d’une boucle bosselée d’une distance approximative de 800 mètres. Après 25 minutes, retour au calme et à notre « checkpoint », le pont en pierres. C’est le moment que choisit Patrice pour improviser un débriefing participatif de la séance. C’est la famille Poisson qui s’y colle. « Un parcours varié avec des côtes et du plat pour allonger la foulée » apprécie Antoine. « Une mixité entre coureurs qu’il faut garder » ajoute Olivier, le papa. Sur ces belles paroles en ce radieux samedi matin, retour à l’esplanade pour la photo de groupe. Après avoir essuyé le refus d’un coureur « affligé » à notre demande d’aide, une jeune fille accepte de nous photographier avec le sourire et le portable d’Antoine. Clic, clac ! La bande de quatorze coureurs, fatiguée, sale mais contente est immortalisée.
Des samedis comme ça, on en redemande !